Ville millénaire et patrie de la centenaire olive taggiasca, Taggia est la porte d’entrée vers la splendide Vallée Argentina. C’est une ville avec deux âmes, une plus interne, médiévale, historiquement paysanne, et l’autre plus moderne, touristique, qui dégrade vers la côte, un paradis de mer et de plages sablonneuses. Celle-ci est Arma.
Deux âmes liées sous l’aspect urbanistique par le quartier très peuplé de Levà, qui en fait les relie. Donc une Taggia avec deux centres habités, avec des caractéristiques et des particularités différentes qui s’amalgament dans un mélange suggestif de mer, nature, histoire, culture, sport et bonne cuisine. Capitale historique de l’arrière-pays ligure occidental, sans être ‘’trop arrière-pays’’, Taggia garde son caractère rurale et typique, son esprit voué aux productions agricoles et florales de qualité. Des olives, donc de l’huile d’olive extra-vierge, puis le vin, avec la récupération du Moscatello, un vin historique autochtone qui autrefois était servi sur les tables de Papes et de Souverains de toute l’Europe, avant que l’on en perde ses traces.
Dans un temps plus proche, les fleurs et les plantes ornementales ont enrichi l’économie agricole de Taggia. Et puis il y a la Taggia historique, un monument diffusé en plein air tout à découvrir. Entourée par des murailles centenaires, avec des zones internes à la ville et puis d’amples espaces à l’extérieur, remontant au seizième siècle, avec des tours et des portes d’entrée, à l’intérieur l’on découvrira des palais bourgeois, surtout le long de la rue Soleri, avec ses arcades médiévales.
Taggia en pierre, donc, ouverte en éventail sous son château, qui est aujourd’hui le siège de spectacles en plein-air, pour des émotions uniques. Taggia bondé de lieux sacrés, de la paroisse aux oratoires des confréries, les Rossi et les Bianchi, les églises des couvents, les chapelles et les nombreux édicules sacrés. L’église et le couvent des Dominicains, hors les murs, méritent une visite, pour les éléments architecturaux, les harmonies silencieuses du cloître et les chefs-d’œuvre picturaux et sculpturaux, qui remontent pour la plus-part à la fin du Moyen Âge. Pour le visiteur c’est une émotion unique de marcher sur le parvis des routes plus en aval, ainsi que de découvrir les étroites ruelles de la partie haute.
À chaque coin, un mur, un portail, une décoration architecturale nous raconte un brin d’histoire. Qui est aussi celle qui se traduit dans les fêtes, très nombreuses : la nuit des feux de San Benedetto en février, avec des bûchers et des ‘’furgari’’, un feu d’artifice artisanal, accompagnés par des mises en scène et un défilé historique nous ramenant au début du dix-septième siècle. Et puis la fête de la Maddalena en juillet, le symbole de la victoire de Dame Nature sur la chaleur estivale.
À chaque occasion se renouvellent aussi les traditionnelles préparations de la pâtisserie et gastronomiques en général, des canestrelli et biscuits aux tourtes salées, au stockfisch. Puis l’on sort de la ville en parcourant son splendide ancien pont, qui a suivi le cours du torrent Argentina. Arma aussi, de son côté, peut vanter une histoire millénaire. Son nom vient de la langue ligure préromaine. Arma ça veut dire ‘’grotte’’ et la grotte existe, avec même un sanctuaire à l’intérieur : le Sanctuaire Grotte de la SS. Annunziata dit de l’Arma. Pour quelques mètres il se trouve dans le territoire de Sanremo, sur les confins de Bussana, mais il donne sur la mer et les plages de Arma. La mer et les plages de Arma sont cernés au Ponant par la tour de défense au-dessus de la grotte et au Levant par la bouche du torrent, aux marges d’un petit port, la Darsena.
La plage de Arma veut dire courir matin et soir sur le sable. Lever et coucher de soleil émouvant. Un fond marin sablonneux convenant aux enfants, aux jeux, au relax. Saumâtre qui se perd dans les rues de la zone près de la mer, qui était de pêcheurs et de marins, protégés par la chapelle de San Giuseppe et par la dévotion pour Sant’Erasmo. Une Taggia sportive grâce aux deux cyclables, celle du parc marin Riviera dei Fiori et celle reliant les deux centres, aux nombreuses excursions dans la Valle Argentina, aux nombreux terrains de tennis.
Ce n’est pas par hasard qu’elle est la ville natale de Riccardo Fognini, qui depuis l’année dernière est entré dans la liste des dix meilleurs joueurs au monde et qui est l’un des meilleurs joueurs de tennis italiens de tous les temps. Bref, à Taggia vous trouverez tout et tout à portée de main.
Si non quelle Ligurie serait-elle