Il existe, dans la charmante Principauté de Seborga, un endroit aussi magique que l’histoire du petit bourg aux suggestives ambitions de noblesse. Il s’agit d’un lieu où sont conservés des années d’histoire de la musique, un musée, réalisé par monsieur Giuliano Fogliarino, né en 1948, qui a collectionné avec patience un grand nombre d’instruments musicaux.
” J’ai commencé la récolte d’instruments à l’âge de 17 ans – explique-t-il monsieur Fogliarino – et la motivation, franchement, je ne sais pas ! Savez-vous que souvent je me pose la même question ? Tout ce que je sais c’est que j’avais un grand-père, que je n’ai pas connu, qui était professeur de musique. Mon père me racontait qu’il se rendait à pied de Seborga à Vallebona, avec une lanterne, pour apprendre à jouer et qu’il revenait quand il faisait noir. Voilà, il se peut que mon amour pour la musique vienne de ce grand parent”.
Pour Fogliarino la musique représente tout. ”Au fil des ans j’ai collectionné 350 instruments de toute sorte, du violon, à la trompette, à l’accordéon – explique-t-il – certaines pièces sont vraiment très anciennes. Il y en a un datant de 1610 d’un maître de Udine”.
Des pièces importantes qui, grâce à la ville de Seborga qui en a compris la valeur artistique avant même de celle commerciale, sont maintenant abrités dans une salle-musée qui ne peut se visiter que sur réservation, en contactant personnellement monsieur Fogliarino.
”Je suis très fier et jaloux de mes instruments – conclu-t-il – tellement que, lorsqu’on m’a proposé de les amener à Sanremo pour les exposer, j’ai refusé. Je suis de Seborga et je tiens à ce qu’ils restent ici où j’ai toujours vécu et où tout est commencé il y a 43 ans. Je suis tout de même fier de raconter mon histoire à tous ceux qui m’appelle, et de leur montrer ces bijoux qui font partie de ma vie et qui ont surtout donné un but à mon existence de simple paysan”.
[Simona Maccaferri]